samedi 28 mai 2011

Mon projet de Mémoire

                  Comme il est de coutume, dans le programme congolais, au terme d'un cycle de formation au niveau supérieur, l'étudiant doit présenter un travail de fin de cycle. m'inscrivant dans cette logique et selon les normes de notre institut, j'ai pensé réfléchir, pour mon travail de fin de cycle, sur l'action catéchétique aujourd'hui. Il s'agit d'une relecture de Catechesi Tradendae, une exhortation poste synodale de sa Sainteté le Pape Jean Paul II. Ce projet de mémoire se présente de la manière suivante:

1.      PROBLÉMATIQUE
Le pluralisme des convictions et d’opinions, le désir d’autonomie, la perte culturelle de l’évidence de Dieu dans certaines régions et le trop plein dans d’autres qui caractérisent  notre monde, posent des nouveaux problèmes à la communication de la foi. Dans un tel contexte, comment communiquer la Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus Christ pour qu’elle soit pertinente et percutante, tout en ne sacrifiant pas son authenticité ? Quoi faire pour que la Bonne Nouvelle de Jésus Christ demeure une Nouvelle Bonne pour l’homme d’aujourd’hui, sans trahir bien sûr ni ternir sa vérité ? Face à des différents mouvements religieux, communément appelés « églises de réveil », Quelle stratégie pastorale faudrait-il mettre en place pour tenir vivante la foi catholique (de nos chrétiens) aujourd’hui ? L’objectif primordial de la catéchèse  est-il la réception des sacrements ? Et quelles seraient les résonnances d’un tel enseignement après les sacrements ?
En effet, Catechesi Tradendae  définit la catéchèse comme l’ensemble des efforts entrepris dans l’Eglise pour faire des disciples, pour aider les hommes à croire que Jésus est le Fils de Dieu, afin que par la foi, ils aient la vie en son nom (Jn 20, 31), pour les éduquer et les instruire dans cette vie et construire ainsi le corps du Christ. Et l’Eglise n’a cessé de consacrer ses énergies à cette tâche. C’est la personne de Jésus de Nazareth qui se trouve au cœur de la catéchèse. Cette dernière a pour objet essentiel et primordial « le Mystère du Christ ». Pour ce faire, tout enseignement  doit amener quelqu’un à scruter ce Mystère en toutes ses dimensions ; l’enseignement catéchétique doit mettre la personne non seulement en contact mais en communion, en intimité avec Jésus-Christ : Lui seul peut conduire à l’amour du Père dans l’Esprit et nous faire participer la vie de la Trinité Sainte[1].
2.      HYPOTHÈSE
Notre étude voudrait montrer, en partant de l’exhortation apostolique post-synodale de sa Sainteté le Pape Jean-Paul II  Catechesi Tradendae, que l’enseignement catéchétique dispensé dans l’Eglise ne doit pas être limité uniquement à la réception des sacrements. Si aujourd’hui la foi chrétienne, et plus encore catholique dans notre milieu connaît un certain relâchement dans certaines régions, c’est parce que la catéchèse a longtemps été considérée comme une éducation parentale, un fait culturel. Et cela a des conséquences graves dans la vie après les sacrements, car par l’incapacité de  percer plus ou moins le Mystère de la foi, d’aucuns tombent dans la tiédeur et sont vite emportés  par n’importe quel mouvement, religieux ou pas. Or, la catéchèse doit en principe veiller à rendre la foi explicite et active avant, pendant et après la réception des sacrements.
3.      CHOIX ET INTÉRÊT DU SUJET
Nous sommes à une époque où la transmission quasi automatique de la foi pose problème. Car, la perte culturelle de l’évidence de Dieu dans certaines régions ou le trop plein dans d’autres, ainsi que l’indifférence face au sacré oblige l’Eglise à revoir son mode d’enseignement aujourd’hui. Dans notre milieu, l’idée de vérité traverse une crise profonde non seulement en science, en philosophie, mais aussi dans la vie des Eglises et dans la réflexion chrétienne sur la foi. Car à entendre ceux qui quittent l’Eglise catholique pour aller ailleurs, celle-ci « ne dit pas la vérité aux croyants ». Aussi se tournent-ils vers les Eglises dites de réveil où ils affirment avoir trouvé la vérité qui leur était jusque là « cachée ».
Face à tout ceci, l’Eglise ne doit pas se contenter seulement des milliers des fidèles qui remplissent les églises, mais elle doit surtout veiller à donner un enseignement solide dans le discernement et l’accompagnement vers les sacrements. C’est un enseignement permanent qui vise à affermir et à accroitre la foi des fidèles. Car, c’est souvent l’ignorance des choses divines qui fait que certains tombent soit dans l’incrédulité ou l’indifférence soit  s’érigent en adversaires radicaux de l’Eglise.
4.      DIVISION DU TRAVAIL
En plus de l’introduction et de la conclusion, notre travail comportera trois chapitres. Dans le premier chapitre, Nous chercherons à déployer une intelligence du magistère de la foi en acte de communication dans le champ catéchétique, homilétique et kérygmatique. Cela grâce aux théories de la communication de Roman Jakobson, de l’agir communicationnel de J. Habermas, du langage de J. L. Austin et L. Wittgenstein. Dans le deuxième chapitre, nous irons droit au vif du sujet. Il s’agira d’analyser systématiquement le texte du Magistère universel qui traite de la catéchèse dans l’Eglise : l’exhortation apostolique  Catechesi Tradendae  de Jean Paul II, donnée à Rome le 16 octobre 1979 et faisant suite au synode des évêques de 1977 sur la catéchèse. Partant de ces deux premiers chapitres, le troisième chapitre se chargera enfin de donner quelques stratégies pastorales pour notre Eglise particulière du Congo



5.      MÉTHODE DU TRAVAIL
Pour atteindre l’objectif que nous nous sommes assignés, la méthode de travail que nous adopterons se veut analytico-pratique. Avant de proposer quelques stratégies pastorales, nous nous limiterons à « l’analyse du texte tel qu’il nous est livré, sans chercher à en faire l’archéologie ni l’éclairer par des faits d’histoire ou des éléments qui lui seraient extérieurs. La méthode sera donc strictement intratextuelle »[2]. En prenant comme instrument de lecture les théories de communication, nous interrogerons  Catechesi Tradendae  pour savoir ce qu’il dit de la catéchèse en tant qu’acte de communication.


[1] Cfr Catechesi Tradendae, n°5.
[2] A. FOSSION, Idem, pp. 15-16.

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